Portrait • Le Foyer de Gabrielle Anand

 

 

Je ne pouvais pas ne pas faire un portrait de Gabrielle, une chère amie qui collabore avec moi sur le programme Un Foyer à Soi en y apportant l’outil de l’EFT. Elle nous aide à transformer certaines croyances limitantes qui nous empêchent d’aménager et de vivre pleinement nos espaces de vie comme nous le souhaiterions.

En plus des séances individuelles en EFT, Gabrielle enseigne le yoga kundalini et la méditation, et propose des bains sonores — pour ne citer que quelques-unes de ses précieuses pratiques.

 
 
 
 

SI TU DEVAIS DÉCRIRE TON FOYER IDÉAL, QUELS MOTS, ÉMOTIONS ET IMAGES TE VIENDRAIENT SPONTANÉMENT ?

Mon foyer idéal
Un lieu de paix. Un refuge dans lequel je peux m’inspirer, trouver l’espace d’être, de créer,
de partager, d’écrire...
Un endroit pour se rassembler, se reposer, faire de la musique,
cuisiner, manger...
Un espace reposant, régénérant, rempli de fleurs et de plantes médicinales.
Un lieu où il fait bon vivre.

QUELS SONT CES PETITS GESTES QUI TE PERMETTENT DE CULTIVER LE SENTIMENT D’ABONDANCE AU QUOTIDIEN ?

Mes rituels
Ceux du matin, par exemple : ouvrir les volets, aller voir mes plantes, préparer
mon eau citronnée et commencer ma pratique. Ces gestes me donnent de l’espace mental,
une vraie clarté intérieure.

J’aime faire de belles courses, remplir le frigo et les paniers de fruits. J’ai appris, avec le temps,
à vraiment me nourrir — c’est devenu une part essentielle de mon quotidien. Nourrir mon
corps est devenu une forme d’abondance.

Et puis, il y a mes rituels de soin, qui m’ancrent beaucoup.
Au-delà de mes pratiques (yoga et méditation), avoir mes huiles pour masser le corps, les jambes, le ventre...
Ces gestes simples m’ancrent profondément dans le bien-être.
Ils me rappellent que je suis là, que je peux ralentir.

Y A-T-IL UNE ASTUCE QUE TU AURAIS AIMÉ APPRENDRE PLUS TÔT ET QUI A TRANSFORMÉ TA FAÇON DE VIVRE ET D’HABITER TON ESPACE ?

J’en découvre tout le temps, plein — sur le nettoyage notamment : le percarbonate pour le linge blanc, les éponges magiques pour nettoyer les murs blancs !
J’apprends aussi beaucoup sur le jardinage avec ma voisine.

Je bouge souvent les choses, je leur cherche de nouvelles places.
C’est important pour moi que les choses vivent, que l’énergie circule.

Je me rêve aussi minimaliste… mais je n’y suis pas encore.

 
 
 

QUELLE CROYANCE LIMITANTE T'EMPÊCHE ENCORE DE VIVRE PLEINEMENT CHEZ TOI AU QUOTIDIEN ?

Le temps.
Je remarque que vivre vraiment chez moi demande du temps : pour cuisiner,
ranger, nettoyer, réorganiser, maintenir un équilibre. Et ce temps, je ne l’ai pas toujours.

Je travaille énergétiquement sur la notion d’étirer le temps, de le vivre autrement.
Parce qu’entre mes activités, mes projets, mes rythmes… tout ne rentre pas.
Je fais des choix, et en ce moment, je choisis la cuisine : je cuisine tous les jours, tout le temps.
C’est mon axe.

Et puis il y a l’espace. Mon studio est joli, lumineux, mais vraiment petit.
Je nourris le désir de recevoir, de créer des moments à plusieurs, mais je me heurte aux limites physiques du lieu.

Alors je fais au mieux avec ce que j’ai, mais je sens bien que quelque chose veut grandir.

QUELLE VISION DU FOYER AS-TU HÉRITÉE QUE TU SOUHAITES CULTIVER ? QUELLE VISION, AU CONTRAIRE, TE SEMBLE LIMITANTE ET DONT TU SOUHAITERAIS TE LIBÉRER ?

J’ai grandi dans des maisons vivantes : de la musique, toujours quelque chose sur le feu dans la cuisine, des fêtes.
Cette part-là, je veux la garder, la transmettre, la cultiver.

Mais il y avait aussi une sorte de diktat de l’ordre. Aujourd’hui, j’essaie de déconstruire cela.
Je cherche mon propre équilibre, un ordre/désordre sain — si cela fait sens.
Je veux créer ma propre forme d’harmonie : un ordre qui respire, un désordre qui fait du bien.
Un entre-deux vivant et libre.

 
 

QUEL ASPECT DE TA VISION DU FOYER AIMERAIS-TU TRANSMETTRE (À TES ENFANTS, TES PROCHES) ?

Un lieu refuge.
Un espace où l’on peut se déposer, être soi, sans masque.
Où l’on se sent accueilli, nourri, reconnu.
Un lieu où l’on peut créer, respirer, et se régénérer.
Même petit, même simple — tant qu’il est vrai.

 
 

QUEL EST L'UN DE TES INSTANTS OU ENDROITS PRÉFÉRÉS DANS TON QUOTIDIEN À LA MAISON ?

Le matin... et le moment d’aller me coucher.

Deux rituels que j’aime énormément.
La lenteur du matin, très tôt. Puis, le soir, le moment de ralentir.
J’attrape un livre, je rêvasse...

QUEL ASPECT D'UN DE TES ESPACES DE VIE TE SEMBLAIT NÉGATIF, MAIS S'EST FINALEMENT RÉVÉLÉ POSITIF OU PORTEUR D'ENSEIGNEMENTS ?

L’espace.
Apprendre à vivre dans un petit endroit (je vis dans un studio), faire avec, trier, organiser, faire autrement.
À ne garder que l’essentiel, à faire circuler l’énergie autrement. Acheter moins, jeter, réévaluer sans cesse...
C’est un vrai enseignement, une pratique.

Ce petit espace m’a rendue plus créative, plus présente, plus consciente de ce que je choisis de faire entrer chez moi.

DANS TON ESPACE DE VIE IDÉAL, QUELLE SERAIT LA PREMIÈRE CHOSE QUE TU AMÉNAGERAIS (MÊME UN DÉTAIL) ?

Un jardin. Je rêve d’avoir un jardin. Et une vraie cuisine équipée.

 
 
 
 

SI TU NE POUVAIS EMPORTER QUE QUELQUES OBJETS DE TON LIEU DE VIE ACTUEL, LESQUELS SERAIENT-ILS ?

Bibi mon chat et mes instruments, peut-être quelques vêtements et accessoires ! (Ayant longtemps travaillé dans la mode, je possède quelques trésors)

QUEL SOUVENIR GARDES-TU D'UN LIEU OÙ TU AS VÉCU ENFANT ?

L’espace, la lumière...
Ce sont les deux premières choses qui me reviennent, comme une sensation dans le corps. J’ai le souvenir de grandes pièces, de lumière naturelle, de cette impression d’espace.

Il y avait toujours de la vie : du mouvement, mais aussi des coins de calme.
Ce mélange, cette richesse m’ont marquée.
Ce que je garde, c’est l’idée qu’un lieu puisse être habité au sens plein, mais aussi offrir des silences profonds et des fenêtres ouvertes.

Cette mémoire de l’espace et de la lumière m’inspire encore aujourd’hui dans la manière dont je cherche à habiter les lieux — même petits.

 
 
 

QUEL EST UN DE TES PILIERS FONDAMENTAUX DE TON FOYER, ET ARRIVES-TU À L'HONORER AU QUOTIDIEN ?

La beauté est vraiment un pilier fondamental pour moi. Elle me soutient au quotidien, même (et surtout) dans les moments de fatigue ou de doute.
C’est une beauté simple, organique, jamais figée : elle vit dans les objets que j’ai choisis, dans les matières, les couleurs, les plantes...

Je vis dans un petit espace, mais il est beau.
Il y a de la douceur, des matières naturelles, des objets qui racontent quelque chose.
Je crois que l’esthétique peut être thérapeutique : elle apaise, elle inspire, elle invite à ralentir.

Honorer la beauté, pour moi, ce n’est pas “décorer”, c’est m’entourer de ce qui me fait du bien.
Même une simple tasse, une serviette, un coussin peuvent participer à cette harmonie.

Je veille à cela chaque jour : c’est un geste d’amour envers moi-même et envers mon foyer.
Je m’y sens bien.


QUELLE SERAIT UNE CHOSE ATYPIQUE QUE TU AS MISE EN PLACE, AMÉNAGÉE CHEZ TOI DONT TU ES FIER(E) OU QUI ÉTONNE LES AUTRES ?

J’ai installé un hamac en plein milieu de mon studio, pour lire. Ça venait d’un profond besoin de me sentir soutenue. Et je m’y sens bien, je m’y repose, je récupère.

J’aime aussi mes gros coussins au sol, en guise de canapé. Modulables, je peux les déplacer autant que je veux.

 
 
 

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